Portrait d’un créateur d’entreprise

APC3D est née d’une passion : celle de la technologie. Et, à l’origine de toute société, il y a un homme, son créateur : Jimmy LOMBARD. Voici donc le portrait d’un créateur d’entreprise !

Les débuts : volcans et aéromodélisme

C’est à Saint-Flour, petit village du Cantal perché sur un promontoire volcanique, que notre entrepreneur voit le jour. Il grandit ensuite à Aurillac… Ce qui l’a aidé à développer une certaine résistance – ou une résistance certaine – au froid ! J C’est une région rude et magnifique, qui forge le caractère !

Les premières amours – métaphoriquement parlant ! – de Jimmy sont la mécanique en général, et les avions en particulier. Dès l’âge de 9 ans, il se lance dans l’aéromodélisme. Il crée ses maquettes d’avion jusqu’à les faire voler. Une passion qui ne l’a, d’ailleurs, jamais quitté…

Tout naturellement, il choisit un cursus scolaire dans l’ingénierie mécanique, du BAC au BTS, puis jusqu’à la licence. Et il a déjà choisi sa voie durant son année de licence, de 2013 à 2014 : il deviendra créateur d’entreprise.

Premiers pas dans le monde de l’entreprise

Les démarches sont lancées : business plan, recherche de matériel, de locaux… Mais le jeune Jimmy n’a aucune expérience en entreprise, et le marché est encore peu développé, les technologies encore balbutiantes… Heureusement, sa famille – dans laquelle se trouvent plusieurs entrepreneurs – le conseille avec sagesse : acquérir de l’expérience par le travail en entreprise, suivre les évolutions des technologies, et attendre son heure…

C’est ce qu’il fait, en intégrant, après sa licence, l’entreprise De La Ballina – devenue, par la suite, Pattyn – en tant qu’ingénieur en bureau d’études. Il quitte donc le Cantal pour l’Aveyron, un coin d’Occitanie qui sera le creuset de ses futures activités professionnelles.

Huit années d’activité intense, durant lesquelles Jimmy conçoit des machines de pointe pour l’emballage de produits alimentaires : cette expérience sera riche d’enseignements pour le futur entrepreneur !

Il acquiert, entre autres, une meilleure vision du marché, une très bonne maîtrise dans le domaine de la robotique – un marché très porteur et en plein développement ! – et, surtout, une vision pragmatique et claire de l’aspect gestion et logistique dans une entreprise dont le chiffre d’affaires atteint des millions d’euros.

Mais il reste un entrepreneur dans l’âme, et ronge son frein. Au bout de huit années, la vie de salarié lui pèse trop, et il se sent prêt, enfin, à se lancer dans son aventure professionnelle, celle qu’il caresse depuis tant d’années.

La création d’APC3D

Et c’est donc parti pour toutes les démarches habituelles d’un créateur d’entreprise, étape après étape : établir le business plan d’abord ; puis, chercher les financeurs. Tâche ardue et difficile, avec certains échecs !

Jimmy passe en commission pour intégrer la pépinière d’entreprises de Villefranche, et il est parmi les cinq heureux « gagnants » : il est aidé et suivi par Initiative Ouest Aveyron et Aveyron communauté. Jusqu’à la validation du prêt avec une banque prête à financer son projet, qui se chiffre tout de même à plusieurs centaines de milliers d’euros… et on y est ! Jimmy quitte officiellement son emploi.

Le début de l’aventure

Le 20 mai 2022, c’est la création officielle d’APC3D, spécialisée dans la fabrication additive industrielle. De juin à septembre, notre créateur se consacre uniquement à l’activité d’ingénierie, soit la conception de machines.

Les Imprimantes 3D arrivent en septembre, l’activité de fabrication peut commencer !

Vous vous en doutez, le lancement d’une telle structure ne marque pas la fin de l’histoire… Ce n’est que son début ! D’ailleurs, Jimmy avoue avoir remis en question son projet à plusieurs reprises, surtout quand la banque a refusé le premier montant demandé et a diminué l’enveloppe accordée d’environ 30%…

Ne pouvant pas investir sur le matériel prévu initialement, notre entrepreneur a été obligé de s’adapter et trouver rapidement une alternative pour les machines de production, et négocier avec les fournisseurs.

Il opte finalement pour des machines neuves et d’occasion, quasi neuve, certes un peu moins productives, mais qui ont finalement une meilleure qualité de fabrication que l’investissement initial.

Après avoir modifié le choix des machines, il a fallu presque tout refaire de zéro ! Business modèle, repasser les commissions, revoir la banque pour que le projet soit à nouveau étudié en haut lieu, etc.

Victoire, tous les feux sont enfin passés au vert !

C’est la vie d’un chef d’entreprise : devoir s’adapter en urgence, ne pas lâcher son rêve, trouver une autre issue… Et, malgré les montagnes russes émotionnelles, c’est un sacré enseignement !

En revenant sur ces déboires, Jimmy conclut : « Avec le recul, avoir changé mon choix de machines me permet aujourd’hui de proposer de la meilleure qualité aux clients, de meilleurs prix et délais que ce qu’il aurait été possible de faire avec le projet initial. Ne pas avoir cette somme supplémentaire a été un mal pour un bien !

Ce que j’en retiens ? C’est qu’il ne suffit pas de mettre des millions sur la table, l’important est de savoir quoi en faire, et que c’est l’une des raisons principales qui mène autant d’entreprises, qui lèvent des fonds astronomiques, vers l’échec. Finalement si j’avais eu ces fonds, mon entreprise n’aurait pas survécu la première année… et c’est une certitude. »

Une vraie philosophie d’entrepreneur !